Entretien avec Thomas Enqvist réalisé par Bruno Cuaz en Septembre 1995



Q. Votre arrivée parmi les dix meilleurs joueurs du monde est une nouvelle réussite pour le tennis suèdois. Pouvez-vous expliquer pourquoi trois joueurs de votre pays ont atteint la première place mondiale (Borg, Wilander et Edberg)?
THOMAS ENQVIST: Je pense que ce qui a tout déclenché, c'est la réussite de Borg. C'était une telle star en Suède, un champion tellement exceptionnel que le tennis a pris beaucoup d'importance. Tout le monde voulait jouer au tennis. C'était la fièvre du tennis.

Q. Vous vous souvenez de cette période? Parce que vous n'étiez pas très vieux...
THOMAS ENQVIST: Je ne me souviens pas du début de sa carrière mais plutôt de la fin. Ensuite, il y a eu Wilander, Nyström, Edberg et bien d'autres. Le tennis était vraiment très populaire. Il y avait beaucoup de tennis à la télévision. Le sport s'est développé.

Q. Pensez-vous que les Suèdois ont des dons particuliers pour le tennis?
THOMAS ENQVIST: Je pense que nous avons beaucoup de bons entraîneurs pour les enfants. Mais je ne crois pas que nous ayons des prédispositions particulières.

Q. Y a-t-il un système particulier qui est mis en place pour la formation des jeunes?
THOMAS ENQVIST: Je ne pense pas qu'il y ait vraiment un système. C'est juste que l'enseignement est de bonne qualité dans les clubs.

Q. Et vous, dans quelles circonstances êtes-vous arrivé au tennis?
THOMAS ENQVIST: J'étais dans une famille très sportive et mon frère aîné, Torbjörn, jouait déjà au tennis. J'ai commencé très jeune. J'ai aussi pratiqué d'autres sports. J'ai beaucoup joué au football. Au début je jouais beaucoup chez ma grand-mère pendant l'été. Elle habitait tout près d'un club.

Q. Est-ce qu'il vous était possible de jouer au tennis dans le cadre de l'école?
THOMAS ENQVIST: Non, pas vraiment. Mais certains jours, les cours finissaient tôt et il était possible de jouer au club. C'est comme ça que j'ai commencé.

Q. Quel était votre premier club?
THOMAS ENQVIST: Le Farsta Tennis Klub.

Q. Vous avez parlé de votre frère aîné qui a joué avant vous. A-t-il atteint un bon niveau?
THOMAS ENQVIST: Oui. Pas mal. Il faisait partie des dix meilleurs de Stockholm. Il a joué trois ans en université aux Etats-Unis à la South Methodist University au Texas.

Q. Est-il encore impliqué dans votre carrière?
THOMAS ENQVIST: Oui. Il était avec moi pendant l'US OPen [95]. Souvent, il m'accompagne sur le circuit aux Etats-Unis pour me soutenir. Il aime bien voyager.

Q. Il vous arrive encore de vous entraîner ensemble?
THOMAS ENQVIST: Non. Il ne joue plus trop.

Q. Vous avez parlé de Borg comme celui qui a permis au tennis de se développer en Suède. Etait-il une idole pour vous?
THOMAS ENQVIST: Oh oui. J'étais un fan. Je regardais tous les grands matches à la télé.

Q. Y-a-t-il une finale dont vous vous souvenez?
THOMAS ENQVIST: Non, pas particulièrement.

Q. Assistiez-vous au Stockholm Open?
THOMAS ENQVIST: Oui. Tous les ans. Mais j'étais un fan de tous les sports. J'allais aussi voir les matches de football ou de hockey.

Q. Avez-vous déjà eu l'occasion de rencontrer Björn Borg?
THOMAS ENQVIST: Oui. Je me suis entraîné plusieurs fois avec lui. Peut-être cinq ou six fois au cours des trois dernières années. C'était très sympa de jouer avec lui. C'est toujours un excellent joueur.

Q. Quelle a été votre première victoire marquante?
THOMAS ENQVIST: Nous avons une compétition appelée la "coupe Donald Duck" pour les jeunes. Je l'ai gagnée à 11 ans dans la catégorie des 12 ans et moins. Cela a été ma première grande victoire.

Q. Vous êtes resté le n°1 dans toutes les catégories d'âge...
THOMAS ENQVIST: Oui. D'autant plus que j'ai presque toujours joué avec des joueurs d'un an plus âgé que moi.

Q. A 14 ans, vous êtes aussi devenu champion d'Europe. Gardez-vous des souvenirs de cette compétition?
THOMAS ENQVIST: Oui. On avait une année assez forte. J'avais battu Medvedev en demi-finales et Kucera en finale. Il y avait aussi Berasategui, Corretja, Kafelnikov, Prinosil. C'est amusant de les revoir sur le circuit.

Q. Vous avez été champion du monde juniors en 1991 après avoir gagné l'Open d'Australie et Wimbledon. Comment s'est passée la transition avec le circuit professionnel?
THOMAS ENQVIST: Il y a une différence énorme entre le circuit junior et les professionnels. Je le savais en remportant ces tournois. J'ai eu la chance de pouvoir intégrer une équipe entraînée par Martin Bohm avec Magnus Larsson et Nicklas Kulti. C'était une grande chance pour moi parce que je venais de quitter l'école et j'ai pu effectuer tout de suite une année complète. Ca a été une année très importante pour moi. Je m'entraînais beaucoup avec eux. Je suis devenu un meilleur joueur. Mon classement s'est beaucoup amélioré.

Q. C'était une équipe soutenue par "Beckers", une société de peinture, c'est ça?
THOMAS ENQVIST: Oui exactement. Et elle bénéficiait aussi du soutien de la Fédération suèdoise.

Q. Qu'est-ce qui est si difficile chez les pros?
THOMAS ENQVIST: La grande différence est que vous n'avez jamais de match facile. Même dans les premiers tours. Il est possible de perdre cinq ou six semaines de suite au premier tour. Le niveau est très élevé et il est possible de rencontrer un excellent joueur au premier tour des qualifications comme au premier tour d'un tournoi du Grand Chelem, il faut vraiment jouer très bien pour s'imposer.

Q. Vous avez qualifié votre famille de sportive. La profession de vos parents a-t-elle un rapport avec le sport?
THOMAS ENQVIST: Non, mon père est ingénieur dans une société qui fabrique notamment des antennes de télévision et ma mère est comptable. Et, en plus de mon frère, j'ai une petite soeur qui, elle, n'est pas spécialement intéressée par le sport.

Q. Y'a-t-il eu d'importantes évolutions dans votre jeu depuis les années juniors?
THOMAS ENQVIST: C'est sûr que vous modifiez beaucoup de choses mais le jeu reste fondamentalement le même. Vous changez tous vos coups pour obtenir davantage de puissance. Mon déplacement s'est beaucoup amélioré également. Le service est plus varié. Je réfléchis également beaucoup plus. A force de faire des matches, on développe le sens tactique. Quand j'étais junior, j'essayais de faire passer la balle par dessus ke filet en espérant faire le point. Ce n'était pas construit.

Q. Personne n'a essayé de vous faire abandonner votre revers à deux mains?
THOMAS ENQVIST: Non (sourire).

Q. Votre père ne jouant pas, qui vous a enseigné les bases du jeu?
THOMAS ENQVIST: J'ai eu deux excellents professeurs au club de Farsta, Bernt Lundahl et Lars Hamberg. Monsieur Lundahl était un passionné de technique. Je me souviens que je ne faisais pas beaucoup de jeux ou de sets. Il était très soucieux de la justesse de la technique. Il écrit d'ailleurs beaucoup dans les revues de tennis.

Q. Y-a-t-il d'autres joueurs professionnels qui viennent du même club?
THOMAS ENQVIST: Non, pas dans ce premier club mais à Trollbackens où je suis allé à l'âge de 14 ans, il y avait Conny Falk - il joue beaucoup de tournois en France -, Per Henricksson, Peter Carlsson. C'est d'ailleurs pour cela que j'y suis allé. Le niveau était meilleur.

Q. Vous avez pratiqué de nombreux sports. Lesquels?
THOMAS ENQVIST: Surtout le football. Un peu de hockey. Les sports collectifs. Ce n'est pas avant 14 ou 15 ans que je me suis concentré totalement sur le tennis. Je pense que c'est préférable pour les jeunes.

Q. Est-ce-qu'il y a eu un match ou tournoi qui a été déterminant pour la suite de votre carrière?
THOMAS ENQVIST: Non, je ne crois pas. L'évolution a été progressive. Il y a certes eu des matches très encourageants mais le problème est surtout d'arriver à être régulier à un certain niveau, d'enchaîner les victoires.

Q. Vous êtes un joueur au gabarit assez fin. Avez-vous eu beaucoup de pépins physiques?
THOMAS ENQVIST: Non. Pas avant l'année dernière [94].

Q. Vous souffriez de tendinites aux genoux, c'est ça?
THOMAS ENQVIST: Oui. J'ai été opéré du genou gauche en mars et du genou droit en novembre. Mais heureusement, entre les deux, j'ai bien joué.

Q. De quoi s'agissait-il précisément?
THOMAS ENQVIST: C'était des tendinites. J'avais un bout d'os qui frottait sur les tendons. Les opérations ont consisté à extraire ce bout d'os. Ce n'était pas trop compliqué. L'inflammation a complètement disparu.

Q. Comment avez-vous traversé ces périodes d'inactivité forcée?
THOMAS ENQVIST: C'était assez dur. Le tennis est ce que j'aime le plus. J'aime voyager. J'aime jouer. J'aime m'entraîner. Quand j'ai été privé de tout ça, ce fut difficile. Ces périodes m'ont renforcé dans ma volonté de jouer. Le tennis m'a beaucoup manqué. Et quand je suis revenu, cela m'a pris du temps avant de bien jouer.

Q. Qu'avez-vous fait pendant votre convalescence?
THOMAS ENQVIST: J'ai surtout essayé de me renforcer le haut du corps. J'ai travaillé dans la salle de gym. J'ai aussi couru dans l'eau.

Q. Quelles sont vos relations avec la fédération suèdoise? Avez-vous bénéficié du système mis en place?
THOMAS ENQVIST: Oui. C'est grâce à elle que j'ai pu bénéficier de bonnes conditions d'entraînement. En 1992, ils m'ont permis de travailler avec Joakim Nyström avec le soutien d'un sponsor. Puis ce sponsor s'est retiré et j'ai décidé de payer Joakim moi-même afin de parvenir le plus haut possible. Cela fait maintenant trois fois que l'on travaille ensemble et ça a porté ses fruits. Je pense que maintenant notre association fonctionne vraiment très bien. J'ai aussi beaucoup aimé l'année passée avec l'équipe "Beckers". Martin Bohm est vraiment un très bon coach. D'ailleurs, il lui arrive encore de me donner des conseils.

Q. Quand vous évoquez cet entraînement en équipe, on pense immédiatement à la solidarité qui existe entre les joueurs suèdois. Etes vous d'accord avec ce constat?
THOMAS ENQVIST: Oui. Cela a toujours été le cas. Les joueurs suèdois ont un grand respect les uns pour les autres. On s'amuse et on s'entraîne souvent ensemble. Certes, il y en a avec qui je me sens plus proche et avec qui je passe plus de temps mais je crois que dans l'ensemble, nous nous entendons vraiment bien. Personne n'est à l'écart du groupe. On dîne ensemble même si les personnalités sont assez différentes.

Q. Beaucoup de joueurs qui arrivent vers le sommet développent démesurément leur ego, changent d'attitude. Est-ce quelque chose qui peut vous arriver?
THOMAS ENQVIST: Comme je vous l'ai dit, le tennis est un sport individuel et je respecte la manière dont les autres se comportent. C'est peut-être comme ça qu'ils arrivent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Mais ce n'est pas trop mon genre ni celui des joueurs suèdois. Je pense que je me comporterai de la même façon que je sois classé 600ème ou 9ème. Cela ne change rien.

Q. Un peu comme Stephan Edberg?
THOMAS ENQVIST: Je crois que c'est un des meilleurs joueurs qui ait jamais existé et il est vraiment sympa. C'est quelqu'un de normal et il se trouve qu'il est un champion de tennis. Il est un exemple dans bien des domaines. C'est notamment un des meillleurs athlètes. J'essaie vraiment de m'inspirer de lui.

Q. Vous travaillez avec un autre grand nom du tennis suèdois, Joakim Nyström. Comment s'est passée votre rencontre? Il n'était pas encore votre entraîneur à ce moment-là n'est-ce-pas?
THOMAS ENQVIST: Non, mais il avait envie de faire ce job, de voyager avec un joueur et j'ai pensé qu'il était le type de personne qui pouvait me faire progresser dans différents domaines grâce à son expérience du circuit. C'était une opportunité d'avoir un coach personnel et j'ai pensé que cela pouvait m'aider à donner le meilleur de moi-même. Mais je n'ai pas fait ce choix directement. On a d'abord décidé d'effectuer une période d'essai de quatre à cinq semaines. On a beaucoup parlé ensemble. On s'est beaucoup entraîné. Ca s'est bien passé et on décidé d'effectuer une période d'un an. C'est maintenant la troisième année que l'on travaille ensemble.

Q. A-t-il progressé dans sa manière de travailler avec vous?
THOMAS ENQVIST: Je pense effectivement que lui aussi a beaucoup appris. Il est un meilleur coach maintenant qu'au moment où il a commencé avec moi. Il me connaît mieux et surtout il connaît mieux mes différents adversaires. On travaille beaucoup plus la tactique.

Q. Travaillez-vous de manière spécifique le côté mental du jeu?
THOMAS ENQVIST: Pas avec un psychologue, non. Mais c'est quelque chose dont je parle avec Joakim pour avoir la bonne attitude sur le court. Pour aborder les matches de manière professionnelle.

Q. Avez-vous beaucoup progressé dans le domaine du mental?
THOMAS ENQVIST: Oui. Je réfléchis davantage. Il m'arrive encore de m'énerver et de perdre mon sang-froid. Mais je crois que je suis assez calme dans l'ensemble. Et forcément, plus je suis calme, mieux je joue.

Q. Il y a un joueur qui a souvent du mal à garder son calme, c'est Goran Ivanisevic. Curieusement, vous l'avez affronté à quatre reprises cet été [95] et vous l'avez battu à chaque fois. Avez-vous un truc?
THOMAS ENQVIST: Non. En fait, j'ai joué contre lui quatre semaines de suite. Je l'ai battu à chaque fois mais toujours en trois sets. J'ai vraiment très bien joué à chaque fois et j'ai eu de la chance de gagner ces matches. Je jouais très bien au cours de l'été [95] et c'était sans doute le facteur déterminant.

Q. Comment expliquez-vous que vous ayez franchi un nouveau palier cette année?
THOMAS ENQVIST: Je pense qu'un des facteurs principaux est que je me déplace mieux sur le court. J'arrive plus tôt sur la balle. J'ai progressé un peu dans tous les domaines. J'espère que je ne vais pas m'arrêter là.

Q. Comment avez-vous amélioré votre jeu de jambes?
THOMAS ENQVIST: J'ai beaucoup travaillé sur le court et en dehors. Des sprints. Du travail dynamique. Des bonds. Pour tout cela, je travaille à Stockholm avec un préparateur physique qui s'appelle Martin Stripple. Mais je ne suis pas souvent à Stockholm, il est vrai.

Q. Avec vos progrès se profile une sélection en Coupe Davis, une épreuve que vous n'avez jamais disputée...
THOMAS ENQVIST: Non. J'ai déjà fait partie de l'équipe mais je n'ai jamais joué un match, non. On a une équipe très forte.

Q. Est-ce une perspective que vous attendez avec impatience?
THOMAS ENQVIST: Si on me sélectionne, je serai très heureux de jouer.

Q. Le prochain match contre les Etats-Unis [du 22 au 24 septembre 1995] s'annonce très dur pour un début.
THOMAS ENQVIST: C'est sûr mais si le capitaine me sélectionne, c'est qu'il pensera que j'ai une bonne chance de gagner. S'il ne me sélectionne pas, je respecterai son choix.

Q. Agassi est un joueur qui ne vous réussit pas trop mal. Vous l'avez battu une fois en 1993 et une autre fois cette année [95]...
THOMAS ENQVIST: Oui, mais il est vraiment le meilleur joueur du monde cette année [95]. En 1993, c'était un autre joueur. Quand je joue contre lui, il faut vraiment que je fasse un match exceptionnel pour avoir une chance de le battre. A Philadelphie, je l'avais battu de justesse en jouant parfaitement. Depuis, il m'a battu deux fois. Mais si je réussis un grand match, j'ai une chance de le battre.

Q. Vous avez gagné quatre tournois cette année. Il semble que vous réussissiez mieux sur l'ATP qu'en Grand Chelem.
THOMAS ENQVIST: Oui, c'est vrai. J'ai atteint le troisième tour en Australie puis j'ai perdu au premier tour à Paris et à Wimbledon et au deuxième tour à l'US Open.

Q. Pensez-vous qu'il y ait une explication à cet état de fait?
THOMAS ENQVIST: Non pas vraiment. Je suis tombé sur de très bons joueurs. Si vous n'êtes pas au sommet, ça ne pardonne pas. Boetsch à Roland Garros ou Anders Jarryd à Wimbledon ont fait de très bons matches.

Q. Cela a-t-il à voir avec la distance des cinq sets?
THOMAS ENQVIST: Non. En fait, j'aime bien jouer des matches longs.

Q. Portez vous une attention particulière à l'alimentation et à la diététique?
THOMAS ENQVIST: Non, pas trop. J'essaie de bien m'alimenter avant un match mais sinon je mange un peu n'importe quoi.

Q. Comme beaucoup de Suèdois, vous êtes résident à Monaco. Avez-vous le temps d'y aller?
THOMAS ENQVIST: Oui. C'est là que je vais entre les tournois. Les conditions d'entraînement sont idéales. On peut jouer dehors pratiquement toute l'année. Il est facile de trouver des partenaires.

Q. Les conditions fiscales sont aussi assez intéressantes. Est-ce-que l'argent est un élément important pour vous? Vous arrive-t-il de faire quelques "folies"?
THOMAS ENQVIST: Non pas trop. J'ai plutôt tendance à économiser. J'investis aussi un peu. Mais l'argent n'est pas un élément déterminant pour moi. Bien sûr, c'est sympa d'en gagner mais l'important est que ça permette de faire ce que j'aime: jouer au tennis.

Q. Vous vous occupez vous même de placer votre argent?
THOMAS ENQVIST: Non, je suis conseillé par mon agent. Je préfère me consacrer au jeu et prendre du plaisir sur le court.

Q. Vous êtes sous contrat avec IMG. Avez-vous signé très jeune?
THOMAS ENQVIST: Je devais avoir 15 ans.

Q. Cela ne vous a pas perturbé de gagner de l'argent à cet âge?
THOMAS ENQVIST: Non. Mais à ce moment-là, il ne s'agissait pas de sommes que j'aurais pu dépenser. Ils m'aidaient surtout pour m'équiper et pour voyager.

Q. Il n'y pas un rêve que vous avez envie de vous offrir? Une maison? Une voiture?
THOMAS ENQVIST: Non pas vraiment. La voiture, j'aimerais bien mais je n'ai pas encore mon permis de conduire.

Q. Et en dehors du tennis, quels sont vos centres d'intérêt?
THOMAS ENQVIST: J'adore l'innebandy. C'est une sorte de hockey sans patin ni glace. Ca se joue sur un terrain de handball avec une crosse en plastique et une balle ronde.

Q. Et à part ça? Avez vous d'autres passions?
THOMAS ENQVIST: J'adore suivre les matches de hockey que ce soit en Suède ou aux Etats-Unis d'ailleurs. Disons d'une manière générale que je suis un vrai fanatique de sport.

Q. Merci.